Science et vie de la Terre en 6e classe : période de minéralogie

En 6e classe, une période est consacrée à l’étude du monde minéral : d’où viennent les différentes roches, comment se forme le sable, de quoi est composée la terre… ? Autant de questions qui seront introduites à partir de la caractérisation de deux grandes familles : les roches siliceuses et les roches calcaires. On attire l’attention sur l’origine végétale des premières et (plutôt) animale des secondes. L’observation montre rapidement des qualités opposées : translucidité, coloris, dureté, affinité avec la lumière pour les roches siliceuses, opacité, unicité et dureté moindre pour les calcaires.
L’étude se porte ensuite sur le granite (très présent en Alsace), roche unique de nature tripartite. Les élèves découvrent progressivement les différentes qualités de sol en lien avec la nature des roches : le sable se forme à partir des décompositions granitiques de mica et de quartz ; le schiste, l’argile, puis la terre empruntent notamment du feldspath… De nombreuses autres roches seront ainsi observées et caractérisées, dont les roches volcaniques.
L’élève différencie progressivement les terrains qui drainent et ceux qui engorgent, et perçoit combien les matériaux de construction locaux (ardoises, briques, meulières…) dépendent du sol. La végétation de certaines régions sera également étudiée en relation avec le sol. Par exemple la région d’Aquitaine, siliceuse et sableuse est riche en bruyère, fougère, genêt, ajonc… Cette période permet d’ouvrir un champ de questionnement et d’émerveillement pour cette partie du monde qui nous porte sans qu’on lui prête, la plupart du temps, attention.
Pour illustrer cette période de minéralogie, la 6e classe a marché de l’école jusqu’au Letzenberg, la « dernière montagne », à Turckheim. Une belle occasion de voir des roches, que ce soit des galets de granite entre le Logelbach et la Fecht, du sable au bord de la rivière ou du calcaire, affleurant au Letzenberg, vestige d’une ancienne mer recouvrant l’Alsace.
Un élève fureteur a déniché un fossile de coquillage incrusté dans un gros morceau de roche qu’il a courageusement porté jusqu’à l’école. Certains ont également trouvé des « géodes ». Rien à voir avec une géode d’améthyste, mais des yeux avisés décèlent des petites cavités avec de minuscules cristaux de calcites ou de quartz.
Ce jour-là, le temps était venteux et couvert ; impossible de voir le Kayserstul, témoin du volcanisme local, ni la Forêt Noire, sœur jumelle du massif vosgien.
Ainsi s’est terminée la période de minéralogie où les 6e ont découvert quelques mystères de la couche terrestre sur laquelle nous vivons et qui cache bien des merveilles.